Vous trouverez sous ce chapitre, quelques éléments caractéristiques de l’histoire de Beignon.
Deux ouvrages sont disponibles à la médiathèque :
«Le pays de Beignon, témoin de l’histoir publié en 1987 par P. Bridier
«Beignon, porte sud de Brocéliande» publié en 2013 par P. Gavaud (éditions Les Oiseaux de Papier)»
Vous pourrez le consulter sur place.
La plus ancienne trace officielle est inscrite dans le cartulaire de Redon qui mentionne « In pago Trans Silvam, in plebe nuncupante Bicloën ».
En 869, le roi Salomon devint propriétaire des terres de Beignon et donna le pays aux évêques de Saint-Malo. La baronnie de Beignon subsistera jusqu’à la révolution.
On peut retenir de la période de la révolution que les « paroissiens » de Beignon rédigèrent 2 cahiers de doléances. Le premier très succinct a été rédigé dans l’église par le procureur fiscal de l’évêque. Les habitants de Beignon n’étant certainement pas satisfaits du contenu décidèrent de se réunir dans le cimetière et rassemblèrent leurs doléances dans un second cahier.
Au 18ème siècle, Beignon était une commune très florissante. Outre les métiers traditionnels des campagnes, on note un nombre important de tisserands, drapiers et de tanneurs. La proximité de la résidence des évêques à St-Malo de Beignon attire également des métiers pour les plus lettrés (avocat, notaire, procureur, greffier,…). La population est de 1800 habitants en 1793.
Un évènement important va considérablement changer la vie de la commune et de ses habitants.
L’armée souhaite agrandir le camp militaire existant. Au terme d’une procédure très longue (fin en 1912), 70 % de la surface de la commune se trouva ainsi affectée à l’activité militaire. 11 villages, 520 habitants sont donc contraints de quitter leurs terres et leurs maisons. Des chapelles, une tannerie, un moulin, des fontaines (l’eau était déjà précieuse) sont également abandonnés. A l’époque le choc est très important au sein de la population et le conseil municipal s’oppose même un temps, à l’opération. Finalement, l’intérêt général a primé et la population a été indemnisée par l’état (souvent par des procédures à l’amiable). Dans les années qui suivirent le camp militaire s’est considérablement développé, créant ainsi une activité économique avec les communes avoisinantes. Des beignonnais furent également employés comme personnel civil. Après une transformation par le Général de Gaulle, en 1945, du camp militaire de Coëtquidan en "Ecoles Militaires de Saint Cyr Coëtquidan", aujourd'hui des liens forts existent avec la commune de Beignon. "L'implantation du camp de Coëtquidan sur la commune a constitué une date charnière irréversible dans l'histoire du village" écrit Pierrick Gavaud. Il convient de reconnaitre que les Ecoles de Saint Cyr Coëtquidan sont "désormais indissociables de la vie citoyenne de Beignon, avec ses avantages et ses inconvénients".
Au cours des 2 guerres mondiales, Beignon n’a pas connu de faits marquants référencés dans les ouvrages historiques. On peut toutefois noter que des habitants ont fait l’objet d’une prise d’otages.
Le 31 octobre 1941, le capitaine allemand Marquardt est retrouvé mort au lieu-dit « La Ville raynaud ». Parti à la chasse au sanglier sur le camp, il est tué par des chevrotines.
La police allemande et la gendarmerie française enquêtent ensemble. Les témoins affirment avoir entendu 2 coups de feu, les gendarmes français soutiennent que l’officier a certainement surpris un braconnier, lui a tiré dessus alors qu’il s’enfuyait et ce dernier aurait alors riposté. Ils veulent ainsi persuader les allemands qu’il ne s’agit en aucun cas d’un crime contre l’occupant mais seulement d’une affaire de droit commun. Un gendarme français à la place du Capitaine Marquardt aurait, selon lui, subi le même sort.
Le 2/11/1941, 11 patrouilles allemandes renforcées par 80 gendarmes fouillent toutes les maisons de la région pour tenter de retrouver un blessé qui aurait pu commettre le crime, l’arme du délit ou encore des munitions du même type.
Cette opération ne donne aucun résultat et l’arrestation de 85 otages est décidée. 12 Beignonnais font partie de la rafle.
Un coupable est démasqué le 09/11/1941. Il sera fusillé à Vannes le 14/03/1942. Les autres otages seront tous libérés.
Il subsiste toujours un doute sur l’identité réelle du coupable…
Un ouvrage a été rédigé en 1997 « Hôtel Nazareth ou les otages de Coëtquidan » par la maison d’arrêt de Vannes.
Pour les férus de généalogie, les registres paroissiaux à compter de 1502 (parmi les plus anciens de Bretagne) sont conservés aux archives départementales de Vannes.
Société archéologique, généalogique et historique du pays de Guer (SAGHPG)
Association, statut loi 1901 - 56380 Guer
Contact : / 06.40.29.29.61
Sur proposition de Paulette Colin et Pierre Bridier, Beignon a adopté son blason en 1987.
Les éléments historiques et naturels propres à Beignon constituent le blason :
« D’azur à la barre de Gueules surchargée d’une crosse d’or, accompagnée en chef d’un chêne arraché d’argent et en pointe de trois coupeaux de même, et au chef d’hermines » ;
La crosse d’or fait référence à la présence des évêques de St-Malo ; le chêne à la forêt de brocéliande ; les coupeaux à la pierre typique du pays (le schiste pourpré) ; les hermines à la Bretagne.
La devise « Semper Vivens » signifiant « toujours vivant » résume bien l’état d’esprit des beignonnais après avoir franchi les différents obstacles de leurs vies.
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale. (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 19621 puis Insee à partir de 19682.)
Nom | Début mandat | Fin mandat |
Pierre Fleury | 1790 | 1802 |
Joseph Durand | 1802 | 1822 |
Clément Mouazan | 1822 | 1832 |
Mathurin Guérin | 1832 | 1840 |
Mathurin Jacquin | 1840 | 1843 |
Mathurin Huguet | 1843 | 1857 |
Mathurin Bécel | 1857 | 1865 |
Louis Danet-Tréberdières | 1865 | 1869 |
Mathurin Bécel | 1869 | 1871 |
Mathurin Guillaume | 1871 | 1878 |
Frédéric Lucas de Pellouan | 1878 | 1884 |
Joseph Deshayes | 1884 | 1921 |
Jean Duchêne | 1921 | 1924 |
Pierre Deshayes | 1924 | 1931 |
Pierre Allaire | 1931 | 1935 |
Louis Déron | 1935 | 1959 |
Eugène Lamballe | 1959 | 1977 |
Pierre Labbé | 1977 | 1983 |
Raymond Allain | 1983 | 1989 |
André Lamballe | 1989 | 2008 |
Yves Josse | 2008 | oct 2010 (dissolution) |
Yves Josse | déc 2010 | 2014 |
Yves Josse | 2014 |
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